Eau de piscine trouble malgré le chlore ? Le problème vient souvent de cette négligence que personne ne voit

Qui n’a jamais connu cette frustration ? Vous avez soigneusement entretenu votre piscine, ajouté régulièrement du chlore, et pourtant l’eau reste trouble comme un ciel d’orage. J’ai vécu cette situation l’été dernier et après bien des recherches, j’ai découvert que le problème venait d’un élément auquel peu de propriétaires de piscine prêtent attention : l’équilibre biologique de l’eau.

La vérité cachée sur l’eau trouble de votre piscine

Cela fait maintenant quinze ans que je jongle entre mon potager et ma piscine, et je dois avouer que cette dernière m’a souvent donné plus de fil à retordre que mes tomates capricieuses ! L’eau trouble est souvent le symptôme d’un déséquilibre chimique que le chlore seul ne peut résoudre.

La première fois que j’ai été confrontée à ce problème, j’ai fait comme tout le monde : j’ai ajouté plus de chlore, pensant naïvement que cela suffirait. Quelle erreur ! Non seulement l’eau est restée trouble, mais j’ai créé un environnement chimique agressif qui a irrité la peau de toute la famille.

Ce que j’ignorais alors, c’est que l’équilibre du pH est fondamental, tout comme dans mon jardin où l’acidité du sol détermine quelles plantes y prospéreront. Une eau de piscine avec un pH déséquilibré rend le chlore pratiquement inefficace, même si vous en versez des quantités industrielles !

Le pH et la dureté de l’eau : les secrets d’une eau cristalline

Après plusieurs saisons de frustration, j’ai finalement compris que le pH idéal d’une piscine se situe entre 7,2 et 7,4. En dessous, l’eau devient corrosive pour les équipements ; au-dessus, le chlore perd de son efficacité et les algues s’invitent à la fête.

C’est comme pour mes plantes de terre acide qui jaunissent dès que le pH du sol dépasse 6,5. La nature a ses règles, et nous ne pouvons que nous y adapter !

Un autre facteur souvent négligé est la dureté calcique de l’eau. Une eau trop douce corrode les surfaces, tandis qu’une eau trop dure favorise les dépôts calcaires et rend l’eau trouble malgré un traitement régulier au chlore.

J’ai appris à mesurer régulièrement ces paramètres avec un kit de test, exactement comme je surveille la qualité de mon compost. Cette simple habitude m’a sauvé de nombreux maux de tête et économisé beaucoup d’argent en produits chimiques inutiles.

L’alcalinité totale : le paramètre oublié

Savez-vous ce qu’est l’alcalinité totale ? J’ignorais son existence jusqu’à ce qu’un spécialiste me l’explique. Il s’agit de la capacité de l’eau à résister aux changements de pH, comme un tampon.

Dans mon jardin, j’utilise de la paille pour maintenir l’humidité du sol ; dans ma piscine, l’alcalinité joue un rôle similaire pour stabiliser le pH. Une alcalinité trop basse rend le pH instable, tandis qu’une alcalinité trop élevée peut rendre l’eau trouble et laiteuse.

L’idéal est de maintenir une alcalinité entre 80 et 120 ppm. C’est le secret que peu de vendeurs de produits piscine vous révéleront, préférant vous vendre toujours plus de chlore.

La filtration : cœur battant de votre piscine

Parlons maintenant du système de filtration, que je compare souvent au système digestif de ma compostière. Tout comme mes vers qui transforment les déchets en or noir pour mon potager, un bon filtre transforme une eau trouble en eau cristalline.

J’ai appris à mes dépens qu’une filtration insuffisante est souvent la cause principale d’une eau trouble. Il est recommandé de filtrer l’eau pendant au moins 8 heures par jour en été, davantage lors de fortes chaleurs ou d’utilisation intensive.

Un jour de canicule, alors que nous avions invité des amis pour un barbecue, j’ai constaté avec horreur que l’eau avait verdi pendant la nuit. La cause ? J’avais réduit le temps de filtration pour économiser de l’électricité. Économie de bout de chandelle qui m’a coûté un traitement de choc et trois jours sans baignade !

Le nettoyage du filtre : la corvée incontournable

Tout comme je nettoie régulièrement mes outils de jardinage pour éviter la propagation des maladies, le filtre de la piscine nécessite un entretien rigoureux. Un filtre sale est la négligence numéro un des propriétaires de piscine et la cause principale d’une eau trouble malgré un taux de chlore correct.

Pour un filtre à sable, un contre-lavage hebdomadaire est nécessaire. Pour un filtre à cartouche, un nettoyage tous les 15 jours s’impose. J’ai créé un petit rituel : chaque dimanche matin, je m’occupe de mon filtre avant de passer au désherbage du potager.

Cette routine simple m’a permis d’économiser des centaines d’euros en produits chimiques et de conserver une eau impeccable tout l’été.

Les algues : l’ennemi invisible

Contrairement à mon jardin où certaines algues peuvent être bénéfiques dans le compost, dans une piscine, elles sont l’ennemi juré ! Les spores d’algues sont microscopiques et peuvent proliférer en 24 heures si les conditions leur sont favorables.

J’ai découvert que l’eau peut sembler trouble avant même que les algues ne soient visibles à l’œil nu. Un taux de chlore insuffisant, combiné à des températures élevées et un pH déséquilibré, crée le cocktail parfait pour une invasion d’algues.

Ma solution préventive ? Un traitement anti-algues hebdomadaire, même lorsque l’eau semble parfaite. C’est comme les purins d’ortie que j’utilise préventivement sur mes tomates : mieux vaut prévenir que guérir !

La circulation de l’eau : éviter les zones mortes

Dans mon potager, j’évite soigneusement la stagnation de l’eau qui favorise les maladies. Pour ma piscine, j’applique le même principe. Une mauvaise circulation crée des « zones mortes » où les algues et les bactéries prolifèrent, rendant l’eau trouble malgré un taux de chlore correct dans le reste du bassin.

J’ai investi dans une petite pompe de circulation supplémentaire pour les coins éloignés du skimmer et de la buse de refoulement. Cette astuce simple a considérablement amélioré la qualité de l’eau dans l’ensemble de la piscine.

Pensez également à orienter correctement les buses de refoulement pour créer un mouvement circulaire de l’eau. C’est un petit geste qui fait toute la différence !

Récapitulatif jardinage

Matériel nécessaire :

• Kit de test complet pour pH, chlore, alcalinité et dureté
• Produits d’ajustement du pH (pH+ et pH-)
• Augmenteur d’alcalinité (bicarbonate de soude)
• Brosse de piscine et épuisette
• Pompe de circulation supplémentaire pour grands bassins

Période optimale :

• Printemps : nettoyage approfondi du système de filtration
• Été : vérification quotidienne du pH et du chlore, filtration 8-12h/jour
• Automne : préparation à l’hivernage avec équilibrage de l’eau
• Hiver : maintenance minimale pour piscines non hivernées

Conseils essentiels :

• Maintenir le pH entre 7,2 et 7,4 pour une efficacité optimale du chlore
• Nettoyer le filtre régulièrement (hebdomadaire pour filtre à sable)
• Vérifier l’alcalinité totale une fois par semaine (idéal : 80-120 ppm)
• Utiliser un traitement anti-algues préventif même quand l’eau est claire
• Assurer une circulation d’eau efficace dans tout le bassin

Erreurs à éviter :

• Ajouter du chlore sans vérifier le pH (inefficace et gaspillage)
• Négliger le nettoyage du filtre (cause n°1 d’eau trouble)
• Réduire excessivement le temps de filtration par économie
• Ignorer l’alcalinité et la dureté de l’eau
• Attendre que l’eau devienne trouble pour agir

Astuce bonus :

J’utilise une chaussette en tissu remplie de bicarbonate de sodium placée près du skimmer lorsque mon alcalinité est basse. Elle se dissout progressivement et stabilise le pH de façon naturelle, exactement comme les engrais à libération lente que j’utilise dans mon potager !