
Potager débutant : les 5 erreurs à éviter en septembre
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Pourquoi septembre est un mois décisif au potager
Septembre est ce mois étrange où l’été s’attarde encore mais où l’automne pointe déjà le bout de son nez. Les journées raccourcissent sensiblement et les températures commencent leur lente descente.
Ce mois charnière demande une attention particulière au potager, car les erreurs commises maintenant se paieront durant tout l’hiver.
Dans mon petit coin de paradis en Dordogne, j’ai appris à mes dépens que septembre n’est pas le moment de relâcher ses efforts.
Bien au contraire, c’est un mois d’intense activité où l’on prépare le potager pour les saisons à venir tout en profitant des dernières récoltes estivales.
Les 5 erreurs fatales à éviter en septembre
1. Négliger l’arrosage sous prétexte que l’automne arrive
Première erreur que j’ai faite pendant des années : réduire drastiquement l’arrosage dès début septembre.
Les plantes d’été comme les tomates, les poivrons et les aubergines ont encore besoin d’eau pour terminer leur maturation.
Les pluies d’automne ne sont pas toujours au rendez-vous, et septembre peut être particulièrement sec.
Je me souviens d’une année où j’avais pratiquement abandonné mes tomates dès la rentrée scolaire. Résultat : fruits fendillés, maturation irrégulière et récolte bien moins abondante qu’elle aurait pu l’être.
Désormais, je maintiens un arrosage régulier tant que les plantes sont productives, en l’adaptant progressivement aux conditions météorologiques.
2. Oublier de semer pour l’automne et l’hiver
La deuxième erreur, c’est de penser que la saison des semis est terminée. Septembre est le moment idéal pour semer de nombreux légumes qui vous nourriront pendant l’automne et l’hiver.
Épinards, mâche, radis d’hiver, navets, choux de Bruxelles… tous ces légumes apprécient d’être semés en septembre.
L’an dernier, j’ai semé mes épinards la première semaine de septembre et j’en ai récolté jusqu’en décembre, puis à nouveau dès février.
Par contre, l’année précédente, j’avais complètement oublié ces semis de fin de saison et mon potager est resté tristement vide pendant des mois. Ne faites pas cette erreur !
- Épinards : semis de début à mi-septembre
- Mâche : semis jusqu’à fin septembre
- Mesclun d’hiver : semis de début à mi-septembre
- Radis d’hiver : première quinzaine de septembre
- Oignons blancs : début septembre
3. Laisser les mauvaises herbes s’installer avant l’hiver
Après l’effort estival, on a tendance à baisser les bras face aux adventices.
Grave erreur ! Les mauvaises herbes qui s’installent en septembre auront tout le temps de s’enraciner et de se ressemer avant l’hiver.
Elles seront également les premières à repartir au printemps, avant même que vous n’ayez eu le temps de reprendre vos outils.
Je me rappelle encore de mon premier potager où j’avais négligé le désherbage d’automne.
Au printemps suivant, j’ai dû faire face à une véritable jungle qui m’a demandé trois fois plus de travail qu’un simple désherbage de septembre. Maintenant, je consacre une heure par semaine à cette tâche ingrate mais essentielle, en paillant immédiatement les zones nettoyées.
4. Tarder à récolter les derniers légumes d’été
La quatrième erreur est de trop attendre pour récolter les derniers fruits et légumes d’été.
Les nuits plus fraîches de septembre peuvent rapidement endommager les légumes sensibles comme les tomates, les aubergines ou les poivrons. Une gelée précoce peut anéantir en une nuit ce que vous espériez encore récolter pendant des semaines.
L’année dernière, j’ai perdu presque 5 kilos de tomates en pariant sur une arrière-saison clémente qui n’est jamais venue.
Désormais, dès la mi-septembre, je récolte tous les fruits même s’ils ne sont pas parfaitement mûrs.
Les tomates termineront leur maturation sur le rebord de ma fenêtre, et je transforme rapidement les autres légumes en conserves ou en plats à congeler.
5. Ne pas préparer le sol pour les cultures suivantes
La dernière erreur, peut-être la plus lourde de conséquences, est de négliger la préparation du sol pour l’année suivante.
Les parcelles libérées en septembre doivent être immédiatement préparées, soit pour accueillir de nouvelles cultures, soit pour passer l’hiver dans les meilleures conditions.
C’est le moment idéal pour apporter du compost et le laisser se décomposer lentement pendant les mois froids.
J’ai longtemps laissé mes parcelles nues après les récoltes, ignorant que j’exposais ainsi mon sol à l’érosion et au lessivage des nutriments.
Aujourd’hui, chaque parcelle libérée est soit replantée, soit couverte d’un engrais vert comme la phacélie ou la moutarde, soit paillée généreusement avec des feuilles mortes ou du compost jeune.
Ce qu’il faut retenir
- Maintenir un arrosage adapté pour les légumes encore en production
- Semer dès maintenant les légumes d’automne et d’hiver
- Désherber soigneusement et pailler les zones nettoyées
- Récolter les légumes fragiles avant les premiers froids
- Préparer le sol pour les futures cultures ou le protéger pour l’hiver
Le jardinage est un apprentissage perpétuel, et j’apprends encore chaque année de nouvelles techniques.
Mais ces cinq erreurs de septembre sont celles qui m’ont coûté le plus cher en termes de récoltes perdues et de travail supplémentaire.
En les évitant, vous vous assurez non seulement une transition en douceur vers le jardinage d’automne, mais vous préparez aussi un potager plus sain et plus productif pour l’année suivante. Et vous, avez-vous déjà commis certaines de ces erreurs ? N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires !
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