Réussir votre première confiture de coing peu sucrée avec les fruits du jardin

Réussir votre première confiture de coing peu sucrée avec les fruits du jardin

Vous avez des coings qui embaument la maison et l’envie d’une confiture légère en sucre ? Bonne nouvelle : le coing est naturellement riche en pectine, ce qui en fait l’allié parfait pour une confiture peu sucrée qui prend bien, même pour une première fois. Dans cet article, je vous guide pas à pas, comme si nous étions ensemble dans ma cuisine du potager, pour transformer vos fruits du jardin en bocaux dorés qui feront chanter vos tartines tout l’hiver.

Pourquoi le coing est idéal pour une confiture “light”

Le coing, fruit rustique du verger, contient beaucoup de pectine naturelle (surtout dans la peau et les pépins).

Cette fibre gélifiante permet d’utiliser moins de sucre tout en obtenant une belle tenue.

Le goût du coing se déploie alors avec finesse : notes de pomme, miel et rose, sans lourdeur. C’est aussi un fruit saisonnier d’automne, parfait pour cuisiner local et durable, donc parfait pour votre première confiture de coing.

Mon ratio préféré pour une confiture peu sucrée : 500 à 600 g de sucre pour 1 kg de chair cuite (soit ~50–60 %). Avec du jus de citron et un petit “sachet pectine maison” (peaux + pépins), on obtient une prise nette et une texture tartinable.

Choisir et préparer les coings du jardin

Cueillez de préférence des fruits jaunes, fermes et très odorants. Les coings un peu “piqués” peuvent convenir si vous retirez les zones abîmées.

Brossez-les sous l’eau pour ôter le duvet, car on va réutiliser les peaux.

Coupez-les en quartiers, ôtez le cœur (gardez les pépins !), puis détaillez en gros dés. Le coing s’oxyde vite : gardez un bol d’eau citronnée à portée de main.

Ingrédients et matériel (pour environ 4 à 5 pots de 250 ml)

  • 2 kg de coings entiers (≈ 1,2–1,4 kg de chair une fois épluchés et épépinés)
  • 700–800 g de sucre (blond ou blanc ; adaptez de 500 à 600 g par kilo de chair cuite)
  • 2 citrons (jus + zeste fin si vous aimez)
  • 1 gousse de vanille ou 1 étoile de badiane (facultatif)
  • 1 litre d’eau environ pour la pré-cuisson
  • Peaux et pépins des coings rassemblés dans une étamine ou un filtre à thé géant
  • Bocaux propres à couvercle neuf, louche, entonnoir à confiture, thermomètre si vous en avez, grande marmite, écumoire

Étapes clés pour une confiture de coing peu sucrée

  • 1. Faire le “sachet pectine maison” : regroupez peaux et pépins dans une étamine (ou deux sachets à thé), nouez bien. C’est votre booster de prise, 100 % naturel.
  • 2. Pré-cuisson des coings : mettez les dés de coing dans la marmite avec l’eau, le jus de citron, le sachet pectine et, si désiré, la vanille fendue. Portez à frémissement 15–20 min jusqu’à ce que les fruits soient tendres. Retirez le sachet (gardez-le, on le remettra pour la cuisson finale).
  • 3. Pesée et sucre : égouttez les fruits (gardez le jus, il est riche en pectine et en goût). Pesez la chair cuite. Ajoutez 500 à 600 g de sucre par kilo de chair cuite, puis remettez le tout avec le jus réservé, le sachet pectine et un filet de citron.
  • 4. Macération (option, mais top) : laissez reposer 1 à 2 h (ou une nuit au frais). Le sucre pénètre le fruit, ce qui abrège la cuisson et intensifie la couleur ambrée.
  • 5. Cuisson en deux temps : portez à ébullition franche en remuant. Écumez légèrement si besoin. Cuisez 12–20 min selon la quantité, jusqu’à 105 °C environ ou jusqu’au test de l’assiette froide (voir plus bas).
  • 6. Mise en pots : versez bouillant dans des bocaux stérilisés, essuyez les bords, vissez fermement. Pour une confiture à teneur en sucre réduite, je conseille une stérilisation 10 min au bain-marie (couverts d’eau de 2 cm). Laissez refroidir sur un torchon, sans bouger.
  • 7. Repos : la texture se stabilise après 24–48 h. Patience : elle s’épaissit en refroidissant.

Comprendre la prise : pectine, acidité et température

Une confiture tient grâce au triangle magique : pectine + acidité + chaleur.
Le citron renforce l’acidité, la chaleur évapore l’eau et active la pectine. Le coing a tant de pectine que vous pouvez vous permettre un sucre réduit.

Si vous cookez doucement, pensez à prolonger un peu la cuisson pour atteindre la concentration souhaitée.

Le test de l’assiette froide : placez une petite assiette au congélateur. Déposez une goutte de confiture en fin de cuisson, attendez 30 s, puis poussez du doigt.

Si la surface ride et fige, c’est prêt. Sinon, prolongez la cuisson 2–3 min et testez à nouveau.

Texture : plutôt morceaux, compote ou gelée ?

La confiture de coing peut être à morceaux (dés fondants), compotée (écrasée à la louche) ou très lisse si vous passez au moulin.

Plus vous mixez, plus la prise est rapide (surface de pectine plus grande). À l’inverse, de gros morceaux demandent un peu plus de cuisson pour lier le sirop. À vous d’ajuster selon l’usage : tartines, fromage blanc, garniture de tarte…

Conseils de stérilisation et conservation

Même si la confiture supporte une certaine souplesse, une teneur en sucre réduite mérite un coup de pouce côté conservation. Lavez bocaux et couvercles, puis :

  1. Stérilisez à l’eau bouillante 10 min (ou au four 110 °C 10 min pour les bocaux, couvercles à l’eau).
  2. Remplissez à ras de confiture bouillante, vissez, puis placez 10 min au bain-marie (les pots doivent être complètement immergés).
  3. Laissez refroidir sans les déplacer. Vérifiez le “plop” : le couvercle doit être concave et bien scellé.

Conservez à l’abri de la lumière, idéalement au frais. Une fois ouvert, gardez au réfrigérateur et consommez sous 3–4 semaines.

Variantes parfumées (sans dénaturer le fruit)

  • Vanille et citron : la plus délicate. Grattez la gousse, laissez infuser lors de la pré-cuisson.
  • Badiane ou cannelle : une seule étoile de badiane, ou ½ bâton de cannelle pour 1,5 kg de fruits cuits, pas plus.
  • Gingembre frais : quelques fines lamelles ajoutent du peps. Retirez-les avant la mise en pots.
  • Poires : 20 à 30 % de poire bien mûre avec le coing, la texture gagne en douceur. Pensez à garder le sachet pectine pour compenser la poire, moins riche.

Rattraper une confiture trop liquide (ou trop ferme)

Si au bout de 48 h la confiture est trop fluide, remettez-la à frémir 3–5 min avec le sachet pectine (ou un peu de peaux/pépins frais dans un sachet). Un trait de jus de citron aide aussi.

Si elle est trop compacte, ajoutez un peu d’eau chaude ou de jus de coing (gardé au congélateur si vous êtes prévoyante), chauffez en remuant pour détendre.

Idées d’utilisation du coing au jardin & zéro déchet

Ne jetez pas les coings trop petits ou marqués : ils sont parfaits pour la gelée (uniquement peaux + cœurs), les pâtes de fruits ou un sirop ambré pour imbiber un biscuit.

Les pelures bien lavées peuvent parfumer un sucre maison (dans un bocal, 1 semaine de repos), et le jus de pré-cuisson fait une base fabuleuse pour déglacer une poêle de volaille d’automne.

Foire aux questions de débutante

Pourquoi ma confiture brunit vite ?
Probablement une cuisson trop vive ou trop longue sans acidification. Ajoutez le jus de citron dès la pré-cuisson et maintenez un frémissement actif mais contrôlé.

Puis-je baisser encore le sucre ?
En dessous de 45–50 %, la conservation se raccourcit nettement. Privilégiez alors de petits pots, la chaîne du froid après ouverture et une consommation plus rapide.

Vous pouvez aussi congeler la confiture en barquettes si vous avez de la place.

Dois-je acheter de la pectine en poudre ?
Pas nécessaire pour le coing ! Les peaux et pépins suffisent. La pectine commerciale peut être utile si vous mélangez avec un fruit pauvre en pectine (poire seule, fraise), ou si vous voulez une prise très rapide.

Pas à pas récapitulatif pour votre première fournée

  1. Brosser, couper, citronner vos coings.
  2. Garder peaux + pépins dans une étamine nouée.
  3. Pré-cuire les dés 15–20 min avec eau, citron et sachet pectine.
  4. Peser la chair cuite, ajouter 500–600 g de sucre/kg, remettre le jus.
  5. Cuire 12–20 min jusqu’à 105 °C ou test de l’assiette froide.
  6. Mettre en pots stérilisés, bain-marie 10 min, refroidir.
  7. Attendre 24–48 h : la confiture se fixe… puis régalez-vous !

Mot de la fin de la jardinière-cuisinière

Faire sa confiture de coing peu sucrée, c’est honorer le verger et prolonger l’automne dans des pots dorés.

Le secret tient en trois mots : pectine naturelle, acidité maîtrisée, cuisson raisonnable.

Avec ce pas à pas, vous avez tout pour réussir du premier coup, même si vous débutez. Et si la magie opère (elle opère toujours avec le coing !), notez vos ajustements dans un petit carnet du potager pour retrouver votre texture idéale d’année en année.

4.7/5 - (7 votes)

Gaëlle Lajardiniere

Bonjour, je m'appelle Gaelle, j'ai 32 ans et je suis rédactrice web passionnée par le jardin et le potager. Sur ce site, je partage mes conseils et astuces pour cultiver un beau jardin et un potager bio et florissant. Bienvenue dans mon univers vert et inspirant ! Je suis une passionnée de jardinage, mais pas seulement ! J'adore découvrir de nouvelles plantes et m'occuper de mon jardin en famille. Je partager avec vous en plus des mes DIY pour jardiner avec vos enfants, mes recettes avec fruits & légumes de saison.

Lire la suite

Post navigation

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *