La météo annonce des gelées et vous regardez vos pots d’agrumes, de basilic survivant et de plantes un peu exotiques avec inquiétude. Rassurez-vous, on va faire le tri ensemble, calmement.
Sommaire de cet article
Comprendre ce que le gel change pour une plante en pot
Une plante en pleine terre encaisse mieux le froid qu’une plante en pot. En pot, les racines sont beaucoup plus exposées, le volume de terre est réduit, et la motte peut geler comme un glaçon dans un congélateur.
Cela ne veut pas dire qu’il faut tout rentrer au salon dès zéro degré, mais qu’il faut distinguer les plantes résistantes de celles qui n’aiment pas du tout voir le thermomètre passer sous les 0 °C.
Les grandes familles de plantes à surveiller
Pour simplifier la vie du jardinier, je classe mentalement les plantes en pot en trois catégories : les frileuses désespérées, les prudentes, et les costaudes. Chacune demande une stratégie différente à l’approche du gel.
| Catégorie | Exemples | Action avant gel |
|---|---|---|
| Très frileuses | Agrumes, basilic, géraniums zonales, plantes méditerranéennes en pot | À rentrer ou placer hors gel |
| Mi-rustiques | Laurier-sauce en pot, olivier jeune, romarin en jardinière | Protéger le pot, abriter du vent |
| Rustiques | Petits fruitiers en pot, rosiers, vivaces du climat local | Paillage, surveillance simple |
Agrumes et méditerranéennes : priorité à la mise à l’abri
Citronnier, oranger, mandarinier, mais aussi laurier-rose ou certaines sauges décoratives, n’aiment pas du tout le gel durable.
Ils peuvent supporter un petit frisson ponctuel, mais pas une succession de nuits à -3 ou -5 °C.
Je les rentre dans un endroit lumineux, frais, mais hors gel : véranda non chauffée, serre froide, garage avec fenêtre. L’erreur classique est de les installer à 22 °C derrière une baie vitrée : ils perdent leurs feuilles et souffrent du manque d’hygrométrie.
Plantes en pot sur la terrasse : quand se contenter de protéger
Pour des plantes mi-rustiques comme un laurier-sauce, un olivier déjà bien installé ou certaines vivaces en pot, il suffit parfois de protéger le système racinaire plutôt que de tout déménager. C’est là que les matériaux simples deviennent nos meilleurs alliés.
- Envelopper le pot avec du carton, du plastique à bulles ou un vieux plaid.
- Surélever les pots avec des cales pour éviter le contact direct avec un sol gelé.
- Rapprocher les pots contre un mur de la maison, souvent plus chaud.
- Ajouter un paillage épais en surface : feuilles mortes, paille, broyat.
Je préfère toujours protéger trop que pas assez. Un quart d’heure à entourer les pots vaut mieux qu’une collection de plantes grillées au matin.
Ne pas oublier l’arrosage avant de rentrer les pots
Avant de déplacer une plante en pot à l’abri, je vérifie l’humidité de la motte. Une motte complètement sèche dans un local hors gel, ce n’est pas l’idéal, surtout pour des agrumes qui aiment une certaine fraîcheur racinaire.
À l’inverse, je ne les inonde pas : trop d’eau en atmosphère fraîche et peu ventilée est une invitation aux maladies.
Une bonne règle : arroser modérément la veille du déménagement, puis adapter l’arrosage au rythme ralenti de l’hiver.
Que faire du basilic, des tomates en pot et des annuelles ?
Pour les vraies annuelles de chaleur comme le basilic ou les tomates en pot, soyez honnête : la saison est finie.
On peut tenter de garder un pot de basilic à la cuisine pour prolonger un peu les plaisirs, mais ce sera plus un petit bonus qu’une vraie culture productive.
Je profite du nettoyage de ces pots pour récupérer le substrat, le mélanger au tas de compost ou l’utiliser comme base pour de futures jardinières, après l’avoir enrichi au printemps. Rien ne se perd, tout se recycle au jardin.
Un mot sur les plantes d’intérieur sorties l’été
Beaucoup de plantes d’intérieur passent l’été dehors, à l’ombre d’un arbre ou sur un balcon : ficus, yucca, monstera, etc.
Celles-ci doivent absolument rentrer avant les premières vraies gelées, car elles n’ont pas du tout été sélectionnées pour supporter le froid.
Je les rentre progressivement, en commençant par les nuits à l’intérieur, puis en les laissant définitivement dedans quand le froid s’installe. Le choc est moins brutal, et elles s’adaptent mieux à la lumière plus faible de l’hiver.


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