L’ortolan, petit oiseau emblématique et autrefois symbole de la gastronomie française, suscite aujourd’hui de vifs débats en raison de sa protection. Découvrez l’histoire fascinante de cet oiseau et les enjeux qui l’entourent.
L’Ortolan ou Bruant ortolan (Emberiza hortulana) est un oiseau migrateur de taille moyenne appartenant à la famille des bruants. Reconnaissable à son plumage rayé et coloré, l’ortolan est une espèce d’oiseau menacée et protégée depuis 1999 en France. Cependant, cela n’empêche pas la chasse illégale de cet oiseau pour ses qualités gustatives. Faisons un zoom sur ce petit oiseau coloré capable de parcourir des milliers de kilomètres pour hiverner.
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Qui est l’ortolan ?
L’ortolan est un passereau de petite taille mesurant environ 17 cm de long pour une envergure de 24 à 27 cm et un poids de 19 à 27 g. Son plumage présente des rayures et des couleurs vives. Sa tête, sa nuque et sa poitrine sont vert olive tirant vers le gris, tandis que sa gorge et sa moustache sont jaune franc. Son ventre, sa poitrine et ses flancs sont d’un rose pâle tirant vers le roux. Son dos est brun roux chaud et sa queue est noire avec des pointes blanches. Son bec conique est rose brunâtre et ses pattes sont orangées à roses. Les femelles sont moins colorées que les mâles.
Où vit le bruant ortolan ?
L’ortolan a une vaste zone de répartition, s’étendant de la façade atlantique à la Mongolie à l’est, de la mer Baltique au nord jusqu’au nord du Maghreb au sud. En France, il est principalement présent dans le sud-est du pays. Ce grand migrateur hiverne en Afrique subsaharienne, parcourant plus de 7 000 kilomètres pour rejoindre ses zones d’hivernage. L’ortolan peut être trouvé dans des zones ouvertes avec une végétation ligneuse, comme les prairies, les champs de céréales et les landes.
Un régime alimentaire varié
L’ortolan a un régime alimentaire mixte. Il se nourrit d’insectes, d’invertébrés, de graines, de bourgeons et de feuilles tendres. Au printemps et en hiver, il se délecte de graines et de végétaux. Son alimentation en fait un allié précieux pour les jardiniers, car il contribue à éliminer les insectes nuisibles de manière naturelle et écologique.
La reproduction du bruant ortolan
Pendant la période de reproduction, l’ortolan se rassemble en groupes et les couples construisent leurs nids au sol, près d’un arbuste ou d’un buisson. La femelle pond entre quatre et six œufs qu’elle couve pendant environ 12 à 13 jours. Les petits grandissent rapidement et quittent le nid au bout d’une douzaine de jours seulement.
L’ortolan au cœur des débats
L’ortolan est un oiseau protégé en Europe et en déclin en France. Il est victime de l’agriculture intensive, des pesticides et de la chasse illégale. Malgré sa protection légale, il est encore consommé dans certaines régions de France. La conservation de ce bel oiseau est donc un enjeu crucial pour préserver la biodiversité. Il est important de sensibiliser le public à l’importance de protéger cette espèce et de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
En conclusion, l’ortolan est un oiseau emblématique, protégé et menacé, qui joue un rôle essentiel dans l’équilibre de la nature. Il est nécessaire de prendre des mesures pour préserver cet oiseau et son habitat, et de favoriser des pratiques agricoles durables et respectueuses de la faune et de la flore.
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