Le flétrissement bactérien méridional, est une maladie grave qui menace les cultures de légumes tels que les tomates, les aubergines et les poivrons, sème la panique aux États-Unis, particulièrement en Louisiane et au sud-est du Texas. Cette maladie est causée par la bactérie du sol, Ralstonia solanacearum, qui peut affecter une large gamme de plantes ornementales et légumineuses, provoquant leur flétrissement rapide et leur mort.
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Les feuilles et les tiges des légumes deviennent molles
Les symptômes de la maladie se manifestent environ 5 semaines après le repiquage. Les feuilles présentent un flétrissement unilatéral, puis un flétrissement complet et un dépérissement de toutes les feuilles. Les tiges montrent un brunissement vasculaire progressif.
Lorsque les plantes sont complètement flétries, des lésions humides peuvent apparaître sur l’épiderme de la tige.
Les racines peuvent montrer une pourriture brune partielle ou totale. Les plantes touchées subissent un flétrissement subit, un dépérissement puis une mortalité rapide, généralement en environ deux semaines
Des chancres bruns et enfoncés sont souvent visibles à la base de la plante, près de la ligne du sol.
Cette maladie est généralement transmise par le mouvement de sol infesté, les eaux de surface et la manipulation de plantes infectées.
Comment se propage cette bactérie ?
Les sols contaminés et l’eau de surface sont les sources primaires d’inoculum de la bactérie. La bactérie pénètre dans la plante par des blessures aux racines, particulièrement celles causées par des nématodes, des insectes, de l’équipement agricole, la transplantation et les points d’émergence des racines latérales.
Une fois à l’intérieur de la plante, la maladie est rapidement dispersée dans toute la plante par les vaisseaux du xylème, causant le flétrissement puis la mort de la plante.
Un test existe pour diagnostiquer cette maladie
Le diagnostic de cette maladie se fait par un simple test en champ, qui consiste à couper transversalement la partie basale d’une tige de tomate et à placer la section coupée dans un verre d’eau. Si la plante est infectée, des filets laiteux s’échapperont des tissus en cinq minutes.
Mais il est recommandé d’envoyer un échantillon au laboratoire pour confirmer le résultat.
Une bactérie déjà responsable de pertes de cultures au Québec
La gravité de l’impact économique du flétrissement bactérien est illustrée par l’incident survenu au Québec en 1981. Une vingtaine de productions ont été infectées, entraînant des pertes de 1,5 million de dollars.
La bactérie peut entraîner des pertes significatives de rendement et de qualité des tubercules dans les cultures de pommes de terre. Les lots infectés doivent être détruits, entraînant des dépenses supplémentaires pour les producteurs.
En termes d’impact environnemental, la bactérie cible spécifiquement certaines plantes et ne peut survivre sans elles. En l’absence de tubercules ou de débris de plants de pomme de terre, la bactérie ne peut survivre.
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Gaëlle Lajardiniere
Robert DuPotager